Même les critiques données avec de bonnes intentions, ne sont pas toujours faciles à accepter.
Si elles sont argumentées, elles servent à évoluer, se remettre en question, à s’améliorer et permettent d’avancer.
Reconnaître ses torts et s’en excuser permet de retrouver une bonne relation et de prendre en considération les remarques de l’interlocuteur.
Apprendre de l’expérience et être plus performant.
Quand elles deviennent négatives, systématiques, abusives, agressives, c’est là que le bât blesse.
La critique gratuite est une tentative de prise de pouvoir, elle entraine une baisse de l’estime de soi et de la confiance en soi.
Les réactions face à une critique:
- se justifier contre l’humiliation.
- démontrer que la personne a tort en réponse à l’offense.
- se taire de peur de déplaire.
- être hautain, à prendre la personne de haut.
Comprendre l’intention de la personne :
- pure gentillesse avec une critique positive.
- imposition de point de vue
- prise de pouvoir
- harcèlement
- jugement péremptoire
Réaliser si la critique injustifiée et injuste, est:
- un jugement par rapport à ce qui vient d’être dit ou fait.
- une mauvaise interprétation
- un ressenti
Évaluer le registre de l’interlocuteur (Triangle de Karpman),:
- victime
- sauveur
- persécuteur
Prendre du recul, rester calme, zen, au moins en surface,.
Ne pas montrer vos réactions face à la personne qui essaye de vous déstabiliser.
Sans réaction de votre part, il n’y aura pas de confrontation car pas de prise.
Essayer de:
- Ne pas réagir immédiatement, analyser la situation, faire baisser la pression.
- Prendre de la hauteur, ne pas répondre dans le même registre.
- Garder son calme et rester poli, cela lui permettra de faire de même.
- Reformuler pour répondre sans rentrer dans le jeu de pouvoir.
- Apporter une réponse point par point, être factuel.
- « C’est exact », « c’est vrai », « en effet »…reprendre les faits.
- « Peut être que », « c’est votre point de vue »… reprendre les opinions transmises.
- « je comprends », « je vois », « j’entends »… donner son sentiment.
- Si le reproche est flou pour déterminer la réaction
« Qu’est ce que tu veux dire ? »,
« Si j’ai bien compris, tu me reproches de… »
- Parler de vous, pas de l’autre
- « Je ne suis pas d’accord avec cette remarque » au lieu de « ce que tu dis est faux »
- Trouver une solution au problème ensemble
- Exprimer les émotions ressenties lors de la critique. « Tu me stresses », « Cela me peine », « je suis blessé(e) », “je suis en colère“…
- Repousser la discussion ultérieurement pour éviter que cela dégénère que les mots soient trop durs ou que vous soyez fatigué peut importe. « J’arrête la discussion, nous continuerons plus tard, mais là j’ai besoin de prendre du recul »
Exemple :
Quelqu’un qui est souvent en retard aux rendez vous, à qui l’on en fait le reproche.
« En effet, je m’en rends compte, je comprends que cela soit agaçant, mais je n’arrive pas à être à l’heure malgré mes efforts. »
Une personne fait une critique sur l’état du bureau de son collègue.
« C’est vrai, il y a beaucoup de papiers, mais je m’y retrouve sans problème, je ne vois pas l’intérêt de le ranger. »
Dans un couple, l’un des conjoints critique la manière de manger de l’autre.
“Tu ne devrais pas manger ce gâteau, cela va te faire grossir.”
« C’est exact il y a un risque, je comprends ta crainte mais j’ai quand même envie de le manger. »